La série de photographies « Flash » de Lenny Kravitz
Principalement connu comme chanteur, musicien et compositeur, l’artiste américain Lenny Kravitz est également reconnu dans le monde de la photo pour ses clichés de stars et de fans.
Dans sa série « Flash », il capture l’essence de ce que cela fait d’être une rock star placée continuellement sous l’œil du public. Le spectateur prend ainsi la place de Lenny Kravitz sous les flashs des journalistes, des paparazzis et des fans et se retrouve immergé dans la foule unie autour de la star.
Cette série de photographies tire son origine de la volonté de Lenny Kravitz de retourner les regards des paparazzis, amateurs et professionnels, contre eux, à un moment de sa vie où ils ne lui permettaient aucune vie privée et l’empêchaient d’exercer la photo en extérieur.
Par cette reprise de contrôle de l’image, l’artiste a été touché par ses visages d’inconnu·e·s. Les clichés de la série « Flashs » ont ainsi permis à l’auteur d’instaurer un rapport presque amical entre l’artiste et ses modèles, en rendant visibles les émotions les plus intenses des fans envers leur star.
« J’ai commencé à regarder vraiment à l’intérieur des gens », explique Lenny Kravitz, qui a vu en eux de la « curiosité, du bonheur, de la douleur, de l’intrigue… de la frustration, de l’amour, tout, juste des gens, et des émotions humaines ».
La série de photographies « The Bride » de Kimiko Yoshida
« J’ai fui le Japon, parce que j’étais morte. Je me suis réfugiée en France, pour échapper à ce deuil. Quand j’avais trois ans, ma mère m’a mise à la porte. J’ai quitté la maison en emportant une boîte avec tous mes trésors. Je me suis réfugiée dans un jardin public. La police m’a retrouvée là, le lendemain. Depuis, je me suis toujours sentie nomade, vagabonde, fugitive. »
Née en 1963 à Tokyo, Kimiko Yoshida fuit le Japon pour échapper au mariage arrangé qui lui était destiné.
La série de photographies « The Bride » de l’artiste Kimiko Yoshida fait en grande partie référence à cette histoire personnelle, en montrant une mise en scène de l’artiste déguisée en mariée, mais également de celui des femmes qui subissent le même sort dans de nombreux pays.
Son art développe une réflexion contemporaine contre les clichés de la séduction, contre la servitude volontaire des femmes et contre les identités communautaristes. Et c’est en cela que son message est universel et bouleversant.
La série de sculptures « Girls » de Youn Cho
Avec ses « Girls », Youn Cho incarne la dimension ludique de l’Ecole de Nice tout en préservant son identité coréenne et la culture manga. Elle s’inscrit, tout naturellement, dans le sillage des Ben, Arman, Sosno, Moya, Gilli et Chubac, tous ceux dont l’humour exige la participation joyeuse du public.
Les « Girls » de Youn expriment la joie de vivre. Véritables icônes, ces personnages fantasmatiques aux couleurs vives et contrastées reflètent l’expression de l’âme et des émotions enfantines universelles. Elles portent les traces de la nostalgie d’un monde d’innocence, de non-conformisme et de spontanéité des émotions, en s’imposant comme autant de défis au temps qui passe.
Telle une Niki de Sainte Phalle, chacun de ces visages représentent des humeurs, une facette du caractère de Youn Cho, d’où la multitude de visages et de postures des « girls ». Ce sont en réalité les pièces d’un formidable puzzle intérieur.