De la conception à l’assemblage des pièces sur site, en passant par la fabrication, l’arrivée des robots à tous les stades de la construction du bâtiment se précise. Et se développe même dans sa vie au quotidien. Décryptage d’un phénomène en marche avec Damien Ruc, Directeur Recherche Développement & Innovation du Groupe GA.
Aux origines du robot
Non, le terme de robot n’est pas né avec Terminator mais dans une pièce de science-fiction tchèque de 1920. L’appellation a ensuite été reprise pour désigner tout appareil automatique capable de manipuler des objets ou d’exécuter des opérations selon un programme fixe, modifiable ou adaptable.
Désormais, 2 grandes catégories de robots existent :
- les robots non manufacturiers, véritables outils de service qui assistent l’homme dans des secteurs de pointe (médical, nucléaire, spatial, militaire…). Ils peuvent être à usage professionnel (nettoyage par exemple) ou même domestique. Et connaissent un développement important ,
- les robots industriels, qui se substituent à l’homme pour l’accomplissement de tâches répétitives, pénibles ou encore dangereuses, notamment dans le secteur du bâtiment.
Le robot, c'est le bras robotisé. Mais c'est également l'ensemble des machines à commande numérique qui se trouvent derrière.
Sécurité, productivité et qualité dans le secteur du bâtiment
Pour Damien Ruc, « l’arrivée des robots est une véritable révolution pour la fabrication des différents équipements du bâtiment ». Au cœur de cette révolution, la sécurité. L’utilisation de robots permet en effet de limiter les contacts physiques avec les produits toxiques. Comme les robots envoyés sur le site de Fukushima. Autre exemple dans les ateliers de fabrication des équipements de traitement de l’air, où un bras robotisé assemble les éléments dans une chambre fermée et évite ainsi les contacts humains avec les évaporations de gaz.
Avec un code automatisé, le robot permet également la production répétitive de pièces, avec une meilleure précision du geste. Autant de gains de productivités et de qualité pour le secteur du bâtiment. Saviez-vous que, désormais, les grues peuvent être pilotées du sol grâce à des télécommandes ? Sur différents chantiers, le Groupe GA fait appel à cette technologie mais également à des robots comme les scanners embarqués sur drones, qui relèvent la géométrie de la façade. Ou à ce petit modèle, au stade de prototype, qui circule de manière autonome dans l’espace d’un bureau pour permettre sa modélisation complète. Ou encore à ce compacteur motorisé et téléguidé pour tasser le sol au fond d’une tranchée, fort utile au stade du génie civil.
Attention, le robot n'est pas là pour prendre la place de quelqu'un, mais bien pour nous permettre de nous concentrer sur les tâches essentielles à valeur ajoutée.
L’avènement programmé du robot humanoïde
« Dans le domaine de la construction, on s’aperçoit très vite que la forme humanoïde a des limites dans l’espace dans lequel elle va travailler. On lui préfèrera souvent un simple portique », explique Damien Ruc. C’est donc plutôt à l’intérieur du bâtiment, avec l’avènement programmé de la robotique de service, que le robot humanoïde trouvera sa place.
En termes de confort et d’efficacité énergétique dans les bureaux, tous les regards sont braqués sur Diya One, le R2D2 purificateur d’air de la start-up Partnering Robotics. En parallèle, la demande commerciale s’avère particulièrement forte dans le secteur de l’accueil en entreprise. Pour guider vos visiteurs et répondre à leurs questions, vous rencontrerez peut-être bientôt le robot Pepper, qui parle plusieurs langues, reconnaît son entourage et adapte son comportement en fonction de l’humeur de son interlocuteur, ou Aiko Chihira, ce robot polyglotte au physique saisissant de jeune femme, pressenti comme hôtesse d’accueil officielle des JO de Tokyo en 2020. D’autres modèles sont encore à perfectionner avant de les intégrer à l’accueil de votre entreprise, tels que Sophia, visage humanoïde qui veut… détruire l’humanité.
Un article signé Word Appeal