Du clean desk au tri-sélectif : à l’heure des open-spaces et de la crise sanitaire, la propreté des bureaux est l’affaire de tous. A la clé, une meilleure ambiance et la productivité au travail.
Et demain ?

Du clean desk au tri-sélectif, la quête du bureau propre

03.05.2016

À l’heure des open-spaces, la propreté des bureaux est l’affaire de tous. Influençant l’ambiance de travail et la productivité, des bureaux propres et bien rangés n’auraient que des effets positifs sur l’entreprise. Finis les feuilles volantes, les post-it collés sur les écrans et les poubelles qui débordent, en s’organisant correctement, plus rien ne devrait traîner sur les bureaux !

« Qui a renversé du café dans la salle de réunion ? » « C’est énervant, il y a toujours des miettes qui traînent sur la table de la salle de repos ! », voilà des témoignages qui reviennent souvent lorsqu’on interroge les salariés au bureau. Passée quasiment inaperçue, la journée mondiale de la propreté du poste de travail s’est tenue le 21 mars dernier. Selon le code du travail, c’est au directeur de l’entreprise d’assurer la propreté des locaux, une donnée à laquelle sont particulièrement attentifs les collaborateurs. Pour les entreprises soucieuses du bien-être de leurs salariés, l’aménagement des espaces professionnels et leur propreté sont donc un enjeu majeur.  Dans le monde de l’entreprise, la véritable révolution est la gestion des travailleurs nomades, une espèce en pleine expansion : « Dans les espaces de travail partagés ou les bureaux non-dédiés, les entreprises se posent bien entendu la question de la propreté et de l’hygiène. Pour le siège de bureau, elles vont privilégier des matériaux comme les résines, plus faciles à nettoyer qu’un dossier tapissé » précise Odile Duchenne, directrice générale d’Actinéo.

Concernant la propreté des espaces communs, il s’agit avant tout de miser sur l’autodiscipline et le bon sens des collaborateurs-usagers. « Ne pas laisser sa tasse de café sur la table de réunion ou laisser traîner ses papiers brouillons n’importe où, cela relève du bon sens » poursuit Odile Duchenne. Surtout quand les lieux peuvent servir à d’autres dans la journée et qu’en matière de propreté le mimétisme joue un rôle important : un espace de travail propre incite à le laisser tel quel. Mais dans toutes les entreprises, certains ont des réticences et invoquent qu’ils « ne sont pas payés pour nettoyer ! ». Il est bien vrai que l’autodiscipline n’est pas toujours évidente dans le monde de l’entreprise. « C’est aux ressources humaines d’accompagner cela, en responsabilisant les collaborateurs. Dans certaines entreprises ils vont jusqu’à faire des plannings de nettoyage sur l’angle de l’humour, des réunions d’information ou des petites affiches rappelant les règles élémentaires. Ce sont les mêmes questions que pose la colocation et tout dépend de la culture de l’entreprise. » 

Nettoyage en journée

Les habitudes à prendre pour conserver des espaces propres et agréables sont accompagnées par le nettoyage des locaux, souvent effectué par des prestataires externes en horaires décalés, le soir ou le matin tôt. Cependant, depuis plusieurs années, la Fédération des Entreprises de Propreté et Services Associés milite pour la mise en place d’un nettoyage en journée. Une manière d’améliorer les horaires de travail des agents tout comme les prestations : « Des liens se créent avec les collaborateurs, les agents d’entretiens ne sont plus des agents de l’ombre. Ces contacts créent des liens et permettent de répondre aux demandes spécifiques des salariés et des services » précise la Fédération. Dans l’Ouest de la France, de nombreuses entreprises et collectivités locales ont opté pour ces prestations en journée, « Au départ, il y a un a priori négatif, les entreprises craignent que cela gêne l’activité, mais il est toujours possible de s’adapter et les retours sont très positifs ». En mettant un visage sur les personnes qui nettoient derrière eux, comme sur ceux des collaborateurs de dna propreté & services, les usagers des bâtiments ont, tout naturellement, davantage tendance à nettoyer eux-mêmes.

Le clean desk

Afin de conserver les espaces de travail totalement propres, certaines entreprises comme UPS, l’un des leaders mondiaux du transport de colis, ou encore General Motors, ont adopté le clean desk. À la fin de chaque journée de travail, les collaborateurs sont tenus de nettoyer leur poste en ne laissant trainer aucun document, post-it ou clé USB. La pratique du clean desk, généralement mise en place pour des questions de sécurité plus que de propreté, réduirait le vol d’informations sensibles en évitant de laisser des documents à vue. Cela incite également les collaborateurs à mieux s’organiser et classer leurs informations. Une méthode de management qui impacterait positivement la productivité des collaborateurs. « Cela concerne déjà tous les travailleurs nomades, sans bureau fixe, et cette pratique se développe de plus en plus » souligne Odile Duchenne. Dans les entreprises qui l’appliquent, le clean desk doit donc s’accompagner d’aménagements dédiés, à l’instar de casiers sécurisés où les collaborateurs pourront entreposer leurs documents professionnels et effets personnels, mais aussi d’étagères pour les documents archivés.

Des bureaux propres… et écolos !

Garder ses bureaux propres oui, mais pourquoi ne pas en profiter pour faire le tri ? Aujourd’hui, la question de la propreté des bureaux s’accompagne d’une démarche en faveur du développement durable. Par exemple, l’entreprise GreenOffice propose toute une gamme de corbeilles à papier designées spécialement pour les bureaux, ainsi que des collecteurs de tri sélectif. La compagnie Greenwishes accompagne aussi de grands groupes comme Microsoft, Danone, ou les Galeries Lafayette dans le mode de tri sélectif le plus adapté en fonction de leur culture d’entreprise, en formant aussi bien les collaborateurs que le personnel de nettoyage. « En fonction des contraintes des entreprises, nous installons des poubelles de tri sélectif soit en apport volontaire (grandes poubelles centralisées où les collaborateurs se déplacent), soit en apport individuel avec une corbeille en pied de bureau » précise Adeline Jiguet, chargée de communication de Greenwishes. « Nous intervenons aussi physiquement pour aller plus loin dans la conduite du changement, en organisant des animations ou encore des jeux ».

Au-delà du seul bien-être au quotidien, la propreté au bureau peut donc s’accompagner d’une démarche écologique, une orientation forte qui lui donne tout son sens et implique les collaborateurs, tout en valorisant l’entreprise.

Un article signé Usbek & Rica

Crédits header : CC0 - Lauren Mancke - Unsplash

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