Si elle fait l’objet de nombreuses études, la biodiversité est encore loin dans les faits d’avoir la protection qu’elle mérite au regard de ses apports et de ses bienfaits.
Face au changement climatique, la prise en compte de la biodiversité devient incontournable au sein d’une ville durable. De la conception à l’exploitation, en passant par la phase du chantier, la biodiversité plante ses racines au cœur du bâtiment.
La biodiversité, un sujet essentiel en mal de reconnaissance
La biodiversité se trouve au carrefour de nombreux enjeux : son fragile équilibre conditionne la pérennité de nos activités et plus encore celle du lien social et de notre bien-être. Pour preuve, la demande d’espaces verts en ville n’a jamais été aussi forte ! Un besoin de verdure auquel répond la Journée Mondiale de la biodiversité, le 22 mai dernier.
Mais est-ce un arbre qui cache la forêt ? En partie, car les entreprises individuelles ou collectives en faveur de la biodiversité restent marginales. Son érosion comme ses impacts économiques sont souvent sous-estimés ou inconnus, et les réglementations perçues comme des contraintes génératrices de coûts. Un cruel manque de reconnaissance quand on sait que les toitures végétalisées, par exemple, se révèlent relativement peu coûteuses par rapport à leurs avantages : isolation thermique et phonique, récupération des eaux de pluie, dépollution de l’air…
La biodiversité, des paroles et des actes
Fin 2015, le groupe de travail organisé par Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, a présenté son rapport « Bâtiment et diversité ». Un plaidoyer fort de 20 propositions pour la reconstitution du lien homme-nature en milieu urbain à travers la sauvegarde de la biodiversité. L’un des leviers identifiés : la réappropriation de la biodiversité urbaine comme un élément-clé des processus de décisions et d’actions des acteurs de la ville.
Un appel entendu et même anticipé par le Groupe GA, qui systématise le recours aux écologues dans la conception et réalisation des projets dont il est maître d’ouvrage. En résultent plusieurs mesures pour préserver et accroître la biodiversité :
- la préservation du biotope des espèces et de leur habitat via par exemple l’aménagement d’espaces pour l’accueil de la faune (nichoirs à oiseaux, tas de bois pour les insectes, ruches…) ,
- la création d’espaces verts diversifiés (arbres fruitiers, plantes variées, minéraux, jachères…) ,
- l’organisation des phases de travaux en fonction des cycles naturels (de reproduction ou nidification par exemple) ,
- la réduction des nuisances sonores ou lumineuses, au passage ou à l’alimentation des animaux ainsi qu’en direction des plantes (ne pas éclairer les espaces verts la nuit, par exemple) ,
- la végétalisation intelligente des toitures, avec des espèces locales ou des substrats adéquats.
Une démarche qui a d’ores et déjà porté ses fruits à Bobigny avec le projet Luminem, et à Toulouse avec Agua, le nouveau siège du Groupe GA. Deux réalisations qui ont reçu l’attestation Test HQE® Performance Biodiversité, remise par l’association HQE® pour leurs impacts positifs sur la biodiversité locale !
