GA Smart Building vous invite dans la science fiction qui imagine l'immobilier de bureau de demain : le monde du travail est en pleine mutation.
Et demain ?

Quand la science-fiction se met au travail

30.03.2016

Du plan de travail tactile et ergonomique au grand open-space aseptisé, la science-fiction imagine nos lieux de travail de demain, pour le meilleur et bien souvent pour le pire. Heureusement, la réalité s’avère bien plus lumineuse que les prédictions dystopiques de certains films. Petit inventaire des aménagements des bureaux dans la science-fiction.

Depuis la tour de contrôle vitrée, à fleur de nuages, Jack et Victoria Harper entretiennent les drones chargés de la protection des centrales énergétiques, mission incarnée par Tom Cruise et Olga Kurylenko dans Oblivion de Joseph Kosinski sorti en 2013. Equipé d’écrans tactiles horizontaux et verticaux, le bureau lumineux de Victoria offre une vue panoramique sur ce qu’il reste de la planète Terre, tel un vaisseau spacieux et confortable. Dans Minority Report (2002) de Steven Spielberg, Tom Cruise s’amusait déjà avec les écrans transparents à commande tactile. Incarnant le chef de l’organisation gouvernementale Precrime, il délimite à l’envi la taille et la disposition de ses multiples écrans grâce à des gants équipés de capteurs. Un outil idéal pour cet enquêteur du futur qui permet de zoomer rapidement sur les images à la recherche du moindre indice ou d’envoyer des documents en un claquement de doigts.

Probabilité que ça arrive dans la réalité : 4/5
Si l’agence de prévention de crime n’est pas à l’ordre du jour, ce dispositif d’écran transparent pourrait très bientôt devenir réalité.

Au XXIIIe siècle, le bureau de Zorg, fabricant d’armes interprété par Gary Oldman dans le 5e élement de Luc Besson (1997) domine la ville de demain. Un clavier incrusté dans le bureau permet de mettre en route des robots nettoyeurs, modifier la décoration, distribuer des fruits ou ranger les dossiers… Mais ces commandes sont bien inutiles pour taper dans le dos de cet agent du Mal lorsqu’il s’étouffe avec une petite cerise…

Probabilité que ça arrive dans la réalité : 3/5
Fini les claviers à touches ! Comme pour les téléphones portables, le tactile risque de s’imposer largement. Déjà les bureaux Tableair, à hauteur adaptable, se commandent par un simple geste de la main grâce à un capteur sensitif.

Dans Brazil (1985) du réalisateur Terry Gilliam, la technologie n’a pas tellement transformé le lieu de travail. Dans cet univers dystopique, les employés en costume s’activent dans un open-space sombre et bruyant, réglés comme des machines jusqu’à ce que le patron rentre dans son bureau fermé. Chacun reprend alors son activité normale : la lecture d’un film sur les écrans usés de leurs postes de travail.

Dans les glaçants couloirs bétonnés de l’administration gouvernementale, le personnage principal Sam Lowry, nouvellement nommé DZ-015 est escorté par son responsable jusqu’à la porte gravée de son numéro de matricule. Il découvre son minuscule bureau gris et sans fenêtre et se rend compte qu’il doit partager son plan de travail, traversant la cloison, avec DV-048, son collègue du placard d’à coté.

Une scène hilarante qui réactive la critique de l’anonymat et la déshumanisation dans l’entreprise et l’administration, un gimmick classique dans la science-fiction.

Probabilité que ça arrive dans la réalité : 2/5
Les open-spaces sont pensés de plus en plus comme des espaces chaleureux favorisant le travail en équipe et les quelques bureaux fermés qui perdurent sont davantage imaginés pour permettre à chacun de s’isoler ponctuellement que pour marquer la suprématie d’un patron.

L’image de postes de travail standardisés et alignés dans un grand open-space aseptisé se retrouve également dans des films comme Equilibrium ou encore Bienvenue à Gattaca où l’absence de fenêtres et de lumière naturelle renforcent le sentiment d’emprise et d’enfermement. La figure du responsable fait souvent irruption, comme une incarnation des « télécrans » dans 1984, l’incontournable roman de George Orwell, qui imagine ces dispositifs de surveillance omniprésents dans les bureaux comme aux domiciles des citoyens, contrôlant leurs moindres mouvements.

Probabilité que ça arrive dans la réalité : 2/5
Les espaces de travail sont aujourd’hui imaginés et aménagés afin d’attirer et retenir les collaborateurs dans des espaces lumineux et ouverts favorisant la créativité et le travail en équipe. Peu de chance que les entreprises de demain perdurent si elles ne créent pas des relations de confiance et des conditions de travail agréables !

Au bout du compte, le bureau est rarement imaginé de manière novatrice ou même positive dans les œuvres de science-fiction. Même le bureau tout rose et calme de Joaquin Phoenix dans Her (2014) de Spike Jonze est finalement assez semblable à ceux que nous connaissons aujourd’hui. Sans doute parce que le monde du travail, ce secteur en pleine mutation, s’ouvre sur une multitude de possibles qu’il est encore difficile à appréhender. Et fort heureusement, la science-fiction n’a pas toujours raison dans ses projections !

Un article rédigé par Usbek & Rica

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